Le Blog de l.b.: pourquoi j'ai arrêté mon blog pour quelque$ temp$

Comme j'ai parlé dans mon dernier article (ici), j'ai pris un petit temps off du milieu de la mode et ça inclut: le BAC en design et le blog (les évents, les collabs et les shootings avec Valérie). Durant cette période de près de 8 mois, j'ai remis en perspective comment je voyais mon blog et son historique.

2011

J'ai créé mon blog alors que j'avais environ 16 ans et j'étais encore au secondaire. À ce moment-là, je voulais être comme les grandes blogueuses mode internationales qui se font inviter au défilé Chanel à Paris. Bien sûr on ne commence pas au top dès le départ, alors j'ai débuté par prendre des photos de mes outfits dans mon sous-sol avec un trépied (haha).

2014
Par la suite, arrivée au cégep en tant qu'étudiante en design, j'ai engagé une ancienne connaissance du secondaire pour prendre mes photos (Samuel Olaechea). C'était beaucoup plus professionnel et les shootings ne me coûtaient pratiquement rien. Par la suite, quand Samuel et moi avons décidé ensembles d'arrêter de faire des photos pour mon blog, j'ai trouvé une photographe quelques mois plus tard. Entre temps, ma mère ou mes ami(e)s s'amusaient à me prendre en photo comme ils le pouvaient avec ma caméra et je me contentais de cela.

2015

J'ai alors fait plusieurs recherches de photographes qui pourraient m'offrir un prix convenable "avec mon budget" que j'allais voir plus régulièrement. C'est alors que j'ai rencontré Valérie en automne 2015 (vous pouvez voir notre premier shoot ici). Depuis près de 4 ans que je shoot avec elle et je l'échangerais pour rien au monde. Valérie fait des photos qui ont une couleur propre à elle. Quand je regarde mon feed instagram, je peux vous dire sans même voir son nom que c'est Valérie qui a pris les photos.

micro-micro-influencer

Pendant cette période j'ai réalisé beaucoup de shoots pour mes looks, j'ai fait des collaborations de vêtements, d'accessoires et de produits, j'ai été invité à plusieurs événements, etc. J'avais le beat d'une ''vraie'' blogueuse. Cependant, je ne suis pas tout à fait ce qu'on peut appeler une influencer parce que je n'ai pas plus de 10k abonnés et je ne me faisais pas payer pour les contrats ou les collaborations que je réalisais. J'ai toujours fait les collabs parce que j'aimais le produit et je voyais ça comme une expérience supplémentaire dans le domaine. Ce qu'on ne vous dit pas: quand vous voulez devenir blogueuse, ça coûte extrêmement cher.

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J'ai lu l'article sur Savagerie par Isabelle Quinn et je me suis sentie vraiment interpellée. Voici ce qu'un blog comme le mien comportait comme dépenses par mois: 1 à 2 shoots professionnels par mois, achats de vêtements et d'accessoires aux 2 semaines environ, déplacements et stationnements très souvent. Fais le calcul vite vite dans ta tête, mais ça pouvait monter à plusieurs centaines de dollars par mois pour du contenu qui ne me rapporte aucun revenu monétaire.

fast-fashion

Par ailleurs, il y a tout le côté du fast fashion relié à un blog mode auquel je suis de moins en moins en accord; CONSOMMER, DERNIÈRE TENDANCE, NOUVEAUX OUTFITS... J'ai souvent acheté des vêtements dans des boutiques comme Zara, H&M, Forever 21 parce que ça ne coûtait pas cher et parce que ça fait des ''nouveaux kits'' facilement. J'ai même remboursé des vêtements de ces boutiques après les avoir shooté, parce que la facture montait à plus de 300$ pour des vêtements que je n'avais pas de besoin. Par ailleurs, les vêtements que je garde de ce type de boutique je ne les reporte jamais vraiment beaucoup après. Ils sont beaux pour des photos, mais ne sont pas de qualité. Sinon, j'achetais de mes boutiques préférées comme 1861 des pièces plus spéciales et qui ressortent de l'ordinaire, mais après je ne les reporte pas nécessairement dans mon quotidien ''relax''. Gros struggle de reporter les mêmes vêtements dans le blog...

2019

Aujourd'hui, je continue toujours de faire mes photos avec Valérie, mais ça fait des mois que je n'ai pas acheté de vêtements. Si j'ai besoin d'acheter prochainement, ce sera dans les friperies ou des pièces versatiles que je peux porter au quotidien, qui sont confortables et qui sont idéalement de designer québécois pour encourager local. Sinon, j'aimerais m'associer avec mes marques et boutiques préférées pour faire des collabs et leur emprunter leurs vêtements afin de promouvoir leur marque d'ici.